Massif de l'Anaga (Tenerife)


Il y a sept millions d'années, Tenerife n'existait pas en tant que tel.
De l'île qu'on connaît aujourd'hui, avec sa forme d'oiseau qui s'envole, n'existaient que 3 morceaux : massif du Teno à l'ouest, massif de l'Adeje au centre sud et massif de l'Anaga à l'est, le plus grand alors.

C'est dans ce massif, sauvage, datant de plusieurs millions d'années que nous allons nous balader maintenant.
Sauvage et magnifique
Le massif de l'Anaga, c'est toute la pointe Est, le "bec" de l'oiseau formé par l'île.



On y arrive en passant par La Laguna, une des villes historiques de l'île. Dès qu'on s'éloigne de la ville, les montagnes grandioses apparaissent.
Premier arrêt, obligatoire : le mirador de las Mercedes. D'ici, on a une vue sur toute l'île. Le Teide est caché par les nuages (et pourtant, c'était un de nos premiers "beaux" jours depuis notre arrivée), mais la vallée de La Laguna se déroule sous nos yeux.
Un coup d'oeil en arrière et on voit le massif de l'Anaga apparaître avec ses crêtes majestueuses :
Arrêt suivant, à éviter : le mirador de Cruz del Carmen. Vous aurez toutes les peines du monde à vous garer, car de nombreux sentiers de randonnée partent d'ici et c'est également là que se trouve le centre des visiteurs du parc. Et si c'est la vue qui vous intéresse, vous serez déçus par rapport au mirador de las Mercedes, qui est bien plus dégagé et contrasté (on est juste un peu au-dessus).

Par contre, ne manquez pas le mirador du Pico del Ingles. A partir de la route principale, un petit panneau l'indique sur la droite. On est ici complètement dans la forêt primaire, comme dans un ancien monde.
Le mirador est sauvage, grandiose, les crêtes du massif se détachant jusqu'à la mer.
On continue encore un peu. Au croisement du Bailadero, on tourne pour entrer véritablement dans le massif.
La route se fait plus petite, serpente le long des montagnes. On arrive bientôt au début de notre randonnée du jour.
Balade dans la laurisylve
Lors de nos recherches sur Tenerife, avant de partir, nous nous sommes vite rendus compte qu'un guide de randonnée était indispensable : le guide Rother. Suivant la version du guide, il y a jusqu'à 80 itinéraires (dans le nôtre en tout cas). Avec l'aide de blogs de voyage de personnes étant partis en famille, nous avons sélectionné notamment celle-ci : le circuit du Chinobre (n°61 dans le Rother de 2015).

Cette randonnée est très particulière. Nous sommes ici au coeur du massif, dans la partie protégée par l'Unesco. De ce fait, il faut demander un permis de randonnée sur le site officiel du massif. Avec seulement 45 places disponibles par jour, nous avons préféré nous y prendre tôt (10 jours avant) pour la réservation et nous avons eu de la chance : le "presque-beau" temps était avec nous !

Plutôt que de nous garer à l'endroit indiqué par le guide, nous avons préféré partir de 300m plus loin, pour raccourcir un peu la balade qui était prévue pour 2h15 (un peu moins de 3h avec pause déjeuner avec notre variante).

Cette région est l'une des plus pluvieuses de l'île, les brouillards y sont très présents également, ce qui peut donner un côté mystique supplémentaire à cette balade !
Allons-y ! Les premiers mètres sont raides, glissants (il avait plu la veille) mais on est tout de suite ailleurs... Nous sommes dans une laurisylve, une forêt tropicale humide. Les lauriers se rejoignent au-dessus du chemin, formant comme un toit.
Un peu plus loin, la forêt nous laisse voir un peu la côte, prémisse de la vue finale de la randonnée. Le Roque de Ananbro surgit du vert de la forêt, nous passerons à côté plus tard.
Encore 20 minutes de randonnée et nous arrivons au Cabezo del Tejo. Du promontoire à peine aménagé, la vue est magnifique sur toute la côte, dont le village de Benijo.
Après une pause déjeuner bien méritée, on repart par un sentier-route bien plus large. Mousses et fougères sont partout !
Ca y est, nous sommes de retour à notre voiture, la randonnée est finie !
Retour vers la civilisation
Après ce voyage hors du temps, il faut retourner vers le monde... Nous descendons vers Santa Cruz de Tenerife, les cactus reviennent à l'honneur.
Et une dernière pause de repos, malgré les nuages qui ménacent, sur la belle plage de las Teresitas et son sable blanc, venant du Sahara. Eh oui, cette plage a été créée de toutes pièces en 1970, juste à côté de la capitale de l'île, Santa Cruz de Tenerife.
C'est maintenant le moment pour nous de retourner à notre gîte et de bientôt quitter la côté nord de Tenerife !

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