Garachico, du volcan à l'océan (Tenerife)


Garachico est l'un des villages symbole de Tenerife. Port florissant jusqu'au XVIIe, le village fut détruit presque entièrement par une coulée de lave en 1706. Nous avons traversé cette coulée de lave près du volcan d'où elle est partie.

En partant de Puerto de la Cruz pour aller vers Los Gigantes, petites balades sur la côte Nord de l'île puis grande balade autour du volcan Garachico !


De Puerto de la Cruz à Icod de los Vinos
Partir de Puerto de la Cruz vers l'ouest, c'est immanquablement suivre l'océan. De la route rapide, petits villages et côté découpée s'entre-mêlent pour laisser voir la mer, dans toute sa couleur bleue. Et quand un parapentiste passe par là, c'est encore plus beau !
Un peu plus loin, nous faisons un arrêt rapide au village d'Icod de los Vinos.
Ici, le centre-village est joli mais l'attraction est le dragonnier millénaire de la ville (800 ans plutôt que les 2500 ans annoncés mais déjà très vieux !). Pas la peine de payer pour le voir (à part peut-être le parking...), allez donc sur la place de l'église San Marcus et vous aurez une belle vue sur l'arbre. Cette espèce d'arbre est un des symboles de l'île.
Au coeur du port englouti de Garachico
Encore un peu plus à l'ouest, il faut s'arrêter à Garachico. En 1706, ce qui était alors le premier port de l'île a été dévasté par une coulée de lave, le village coupé en 2.


Source : Acanvol - Associacion Canaria de Vulcanologia

Cette coulée de lave, on la voit qui domine Garachico. Elle a aussi laissé des "piscines" naturelles en bord de mer, soumises aux vagues parfois violentes.
Le village en lui-même ne manque pas de charme, avec sa grande place de la Liberté. En bord de mer, le Château de San Miguel date d'avant l'éruption, y ayant miraculeusement échappé.
Il faut s'éloigner un peu, ou prendre de la hauteur, pour avoir la vue légendaire de Garachico, avec son rocher dans la mer. Le Teide n'est pas loin, juste quelques kilomètres au-dessus du volcan Garachico.
Nous quittons là Garachico, charmés par ce village plein d'âme.
Sur les traces du volcan
Quelques jours plus tard, nous avons renoué avec Garachico en faisant une nouvelle randonnée de notre guide Rother, "Entre Las Arenas Negras et Chinyero", n°16 de la version 2015. Nous n'avons fait que la première partie, autour du volcan Garachico, le temps se couvrant alors que nous nous dirigions vers le volcan Chinyero.
Nous voici donc sur le chemin du volcan ayant défiguré le village du même nom.

Une fois garés sur l'aire aménagée de Las Arenas Negras, très bien indiquée, nous suivons une route forestière. A peine arrivons-nous à un mini-col que le paysage change. Adieu forêt, bonjour étendues volcaniques!!
D'anciennes scories de lave se dressent au milieu, comme des menhirs pétrifiés.
On se sent petits, tout-petits...
Le vert des arbres, avec leurs étonnants "cheveux de trolls", contraste avec la terre volcanique, noire teintée de rouge. Quand le soleil veut bien sortir des nuages, on a l'impression d'être dans un tableau.
On tourne longtemps, de loin, autour du volcan Garachico, aussi appelé Negro, avant de s'en rapprocher. Ses pentes sont encore plus désertées.
Et après, c'est une pinède, sans fin, avant de tomber sur le canal de Vergara. Cette canalisation partiellement couverte de 37 km de long a été construite au début du XXe pour apporter l'eau des terres arrosées du nord de Tenerife vers l'ouest, moins chanceux avec les pluies. C'est la plus longue de ce type dans l'île.
On continue dans la forêt. Une nouvelle coulée de lave, plus ancienne, la traverse, totalement entourée par la végétation. Ne reste que ses roches les plus dures, toujours sauvages.
Le temps se couvre, le brouillard revient, il est temps pour nous de finir notre boucle, des images noires-rouges-vertes-bleues en tête.
Cette randonnée très volcanique restera un excellent souvenir de notre voyage, comme un livre d'histoire volcanique à ciel ouvert.


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